Retrouvailles

With

Choisir un parfum, on pense que c’est facile? Oh mais bien sure cela peut l’être. Si on sait ce qu’on veut. Mais voila. Moi je ne savais pas ce que je voulais. Je voulais du changement, je voulais autre chose, quelque chose de nouveau, d’inhabituelle. Une odeur que je n’avais pas encore. Et bien qu’on avait pas mal de choix dans une parfumerie, j’avais du mal à trouver ce que je cherchais. Autant plus que je ne savais pas exactement ce que je cherchais, chose qui ne facilitais pas du tout la tâche. La vendeuse faisait pourtant de son mieux pour m’aider dans ma recherche d’un nouveau parfum. Mais jusque là, tout ce qu’elle m’avait montré, je l’avais rejeté. C’était trop faible, trop fort, trop de fleurs, trop odeur de vieille dame. Bref, rien semblait me plaire. Et cela faisait pourtant déjà une bonne demie heure que je me trouvais dans cette boutique. La vendeuse essayait de garder son sourire sur les lèvres, mais je me doutais qu’elle devait me trouver très difficile. Pourtant d’habitude j’étais facile à vivre, la joie incarnée. Mais bon ce n’était pas mon jour, tout semblait aller de travers aujourd’hui. D’abord mon réveil qui ne fonctionne plus… Résultat je suis arrivé trois heures en retard à mon travail. Et encore si cela aurait été que ca… non fallait qu’on me verse du café dessus en allant au travail, d’où j’ai du acheté en toute vitesse un chemisier qui ne me plaisait pas du tout mais qui semblait être la seule chose qui allait avec ma jupe noire. Et arrivée au boulot, j’ai eu l’horreur de voir qu’on avait fouillé dans mes papiers, les rangeant n’importe comment. Cela m’a prit deux heures pour tout remettre en ordre. Stupides stagiaires ! Et mon patron, qui était également mon meilleur ami, m’avait gentiment demandé de prendre le reste de la journée, voyant ma maladresse et la malchance me poursuivre partout. Du coup me voila… Il n’y avait rien de mieux pour se détendre que de faire du shopping… enfin c’était ce que je m’étais dit avant de trainer depuis trente minutes dans une parfumerie sans rien trouver.

Attendant surement le centième parfum, je soupirais, avec tout les odeurs que j’avais déjà du sentir, mon nez commençait plus à faire le différence entre le Yasmin et la lavande ! Ca ne servait à rien de continuer mes recherches ainsi. Si je pouvais plus faire la distinction, je pouvais quand même pas trouver un parfum qui me plaise ? Je soupirais encore une fois, remerciait la vendeuse pour son temps et me rendait à la sortie de la parfumerie.

La journée de Quinn avait commencée depuis de longues heures déjà. Très tôt ce matin, on avait eu besoin d'elle et elle avait du à regret quitter le lit conjugal pour aller travailler. Après s'être habillée et avoir embrassé une dernière fois son cher et tendre, elle était partie. Son assistante lui avait téléphoné pour la soirée de ce soir, de nombreux problèmes leur tombaient dessus au dernier moment, c'était toujours comme ca, elle avait l'habitude.

Elle naviguait dans les rues de Londres jusqu'à son bureau où son assistante l'attendait déjà avec une tasse de café et le dossier de leur soirée. Quinn s'installa et lut cet imposant dossier tout en buvant son café juste chaud.

- Sarah, ce café manque de crème et de sucre et en plus il est froid.

L'assistante revint sur la pointe des pieds repris la tasse et avait gagnée le droit d'aller en acheter une autre. Quinn avait toujours été exigeante, elle n'aimait pas que les choses soient mal faites. Et son assistante bien que pleine de bonne volonté était une pauvre gourde empotée. Mais elle était la nièce d'un important collaborateur de Cameron, alors elle devait la garder avec elle au moins quelques temps. La fébrile assistante revint avec sa tasse entre les mains. Quinn se leva, attrapa son sac et sa veste.

- Je dois y aller, garde ca au chaud.

Elle quitta ses bureaux et filait déjà dans les rues de Londres. La soirée de ce soir était une soirée de promotion pour une grande entreprise et Quinn n'avait pas le droit à l'erreur. Elle marchait dans le quartier commerçant à la recherche de ce qui lui manquait.

Alors qu'elle avançait d'un pas décidé et rapide, elle vit sortir d'une boutique une femme. Son visage lui était étrangement familier. Quinn ralenti la cadence et elle comprit qui c'était. Les souvenirs refaisaient surface. Elle s'approcha de la jeune femme en question.

- Cassandra ?

Sortant de la parfumerie, je me dirigeais sur la rue, lorsque tout à coup j’entendis mon prénom. Me retournant, je me trouvais face à face avec une jolie brunette. Je la regardais, j’étais sur le point de lui demander si on se connaissait, lorsque subitement son visage me rappelait vaguement quelqu’un. Puis la brume fit enlever de mon esprit et je reconnue ma cousine.

« Oh mon dieu ! Quinn !. »

Aussi tôt dit, aussi tôt que j’enlaçais déjà ma cousine. Certes on ne se connaissait pas si bien que ca. Les années avaient passés et les gens changent. Mais cela n’avait pas empêché que c’était ma cousine et ayant vraiment très peu de contact avec ma famille, je fus heureuse d’enfin la revoir. Me détachant finalement de mon enlacement, je la regardais, un grand sourire aux lèvres.

« J’ai eu du mal à te reconnaître ! T’es devenue très belle. »

Pas qu’elle ne l’était pas avant, disons simplement qu’elle avait beaucoup changé, plus de grâce que dans mes souvenirs, mais c’était normale, on n’avait étés que des gamins, encore en plein transformation. Mais il y avait encore une autre raison pourquoi je ne l’avais pas reconnu immédiatement. C’était surement la dernière personne que j’attendais à voir à Londres. Aux dernières nouvelles, elle vivait à la Grosse Pomme. Alors qu’est-ce qui l’amenait sur le territoire anglais. Des vacances peut-être ? Passant son bras autour du sien, l’entrainant un peu plus loin, afin de dégonder un peu les jambes. Surtout que je n’aimais pas être devant l’entrée d’un magasin. Et pour le geste affectif. Ah faut dire que j’étais fort collante comme fille, toujours été. Parfois cela m’avait amené dans des situations compliquées. Pour moi prendre la main de quelqu’un pour l’entrainer dans une autre pièce ne voulait pas spécialement dire je veux être avec toi. Ou encore le fait que j’enlace quelqu’un publiquement, ou que je pose ma main sur celle d’une autre, ne veut pas dire : je veux coucher avec toi. Enfin de toute manière lorsque les hommes ont envie de quelque chose, ils ont tendance à voir chaque geste comme un signe.

« Mais dis-moi, qu’est-ce qui t’amènes à Londres ? »

La dernière fois que j’avais vraiment vu Quinn et son mari était pour son mariage. Mais j’avais pas su rester très longtemps, du coup, c’était beaucoup de félicitations et beaucoup de mal aise, car je connaissais presque personne de ma propre famille. Mais je comprenais pourquoi mon père avait voulu partir loin d’eux. Pas qu’il soit insupportable, disons que c’était difficile de cacher un secret si grand qu’un loup lorsqu’on avait toujours de la famille qui passait. Sans parler qu’à l’époque il avait peur que je devienne à mon tour un lycan. Mais il semblait que j’avais sauté le pas. Et heureusement ! Car cela aurait sans aucun doute rendu ma vie plus pénible.

Londres était une grande ville, jamais Quinn n'aurait cru retrouver sa cousine totalement par hasard. C'était le destin qui les avaient réunies une fois de plus. Elle reconnut la jeune femme, Quinn craignait que Cassandra ne la reconnaisse pas du tout ou qu'elle l'ai oubliée, mais visiblement non. La jeune femme enlaça sa cousine, Quinn fut surprise par ce rapprochement, alors qu'elles ne se connaissaient pas vraiment.

" Je suis très surprise aussi de te trouver ici. "

En effet les deux jeunes femmes n'avaient jamais vraiment gardées le contact. Elles s'étaient connues assez tard et elles avaient déjà chacune leur vie et leur problème. Elles n'avaient pas vraiment eu le temps d'apprendre à se connaitre et de profiter l'une de l'autre. Cassandra n'était pas restée aux États-Unis, elle était partie presque précipitamment. Quinn ne savait rien de sa cousine, alors elle ne pouvait pas vraiment la juger, bien qu'en temps normal c'est ce qu'elle faisait et avec tout le monde.

Alors la belle blonde lui demanda ce qui l'amenait à Londres. Elle n'avait pas entendue parler des hôtels de Cameron et de sa brillante réussite dans le monde des affaires? On dirait que non.

" On vit ici depuis presque un an. Le père de Cameron est mort, alors il a décidé de continuer à étendre son empire ici et je l'ai suivie. "

Déclara simplement Quinn. De toute façon même s'il était parti au fin fond de la jungle Birmane, elle l'aurait suivi. Elle ne pouvait se résoudre à vivre sans lui, ce n'était pas envisageable.

" Et toi, tu vis ici depuis longtemps ? Parce que depuis la dernière fois qu'on s'est vue le contact s'est un peu brisé. "

Quinn avait vu sa cousine pour son mariage. Mais elle n'avait guère pu discuter avec elle. Elle avait tant à faire, elle était débordée. Entre tout les invités, l'organisation et surtout le bonheur qui la subjuguait.

J’étais très surprise de la retrouver ici. Mais faut également dire que je m’étais jamais vraiment intéressé à ce qui se passait de l’autre côté du globe avec ma famille. Garder le contact n’avait jamais été un de mes points forts. Surtout qu’au fond, je n’étais même pas sure du comment j’étais sensé garder contact avec des gens qui me connaissaient si peu et qui avait surement pas besoin d’un membre de la famille qui tente par mail de garder contact. La vie est déjà assez stressant et exigeant comme ca. Du moins c’était ce que je m’étais dit. Mais voila qu’aujourd’hui, je me retrouvais face à face avec ma cousine Quinn. Et oui, j’étais très surprit. Mais j’étais également contente. Après tout, j’avais toujours été un peu en manque de famille. Après la mort de mon père, j’avais toujours été seule. Et bien que j’étais entouré de pas mal d’amis et d’amies. Cela m’arrivait de me demander ce que c’était d’avoir un très bon lien avec un cousin ou cousine ou autre membre de la famille. Un lien de sang, de famille. Très vite Quinn expliquait le pourquoi et du comment elle se trouvait à Londres. Déjà un an ! Et elles ne s’étaient jamais croisés. Note : Londres est gigantesque donc c’est plus un miracle de tomber aujourd’hui face à face. Cameron avait décidé d’agrandir son empire. Ah ! Je n’aimais pas particulièrement le monde des affaires et ne m’y connaissait d’ailleurs pas du tout. Ainsi cela ne m’intéresserait vraiment que très peu ce qui se passait à Londres. Qui était maitre-actionneur de ca et ca. Petit sourire illuminait mon doux visage lorsqu’elle disait avoir suivit Cameron jusqu’ici.

« Toujours aussi fou amoureux l’un de l’autre ? »

Est-ce que je vivais ici depuis longtemps ? Oh oui, plus que six ans déjà. J’avais entamé des études d’archéologie à l’université de Londres et après la mort de mon père, je m’étais installé dans cette ville. Ou très vite j’avais obtenue une place de travail dans le musée. Oui oui, je confirme le musée. Quoi j’ai pas le profil de travailler dans un lieu pareil ? Ah mais faut pas se fier aux apparences !

« J’ai entamé des études à l’université de Londres et maintenant je travaille dans le musée et je me suis installée ici. »

Je pris une mine désolée, lorsqu’il disait que depuis notre dernière rencontre le contact s’était un peu brisé. C’était vrai, et je me sentais un peu coupable de ne pas avoir tenté de garder le contact. Mais j’avais pas vraiment cru qu’on pouvait garder un vrai contact avec quelqu’un par correspondance.

« Oui, je sais. C’est un peu de ma faute. J’aurais pu essayer de vous téléphonner après votre lune de miel. Mais je me suis dit que vous aviez pas mal de choses à faire. Et puis par la suite… enfin »